[Test] Fast Striker – PS4 / PSVita

Fast Striker, qui aime bien shoote bien
Il paraît que notre cerveau n’est utilisé qu’à 10 % de ses capacités. Comment parvenir au saint Graal du 100 % ? Oubliez Docteur Kawashima ou le sudoku et laissez vous conduire dans le monde ultra dé-cérébralisant de Fast Striker, un vertical shoot’em up épileptique qui va vous retourner les synapses une par une !

[Test écrit par dimeao que vous pouvez retrouver sur son blog https://chromabox.com/]

La messe est dite ? Pas encore !
Passons la traditionnelle cérémonie de présentation pour se concentrer sur le vif du sujet. Quand j’ai lancé Fast Striker pour la première fois, je me suis pris un claque monstrueuse au niveau de mon nerf optique « ça tourne à 500 FPS ou je commence à (mal) vieillir ? ».

Une ambiance musicale (electro) de folie vous attend dès l’écran de démarrage accompagnée d’une vidéo vous présentant de manière fugitive les personnages, vaisseaux et ennemis qui vont se trouver mis en avant dans le jeu.

écran de démarrage du jeu

 

C’est ultra dynamique, comme une bonne vieille borne d’arcade qui vous appelle du fond de la salle alors que vous êtes encore sur le trottoir d’en face. Ça flashe, ça bouge, c’est rythmé, vite lançons ce bijou !

L’univers Arcade au creux de la main
Premier constat, ce titre est prévu pour tourner en 4/3 et dans une résolution donnée qui n’est pas celle de la PS Vita. Pourquoi ? Est-ce une adaptation ?

Oui ! NG:DEV.TEAM et Eastasiasoft nous propulsent un hit distribué en 2010 sur … NEO GEO AES : la console de salon la plus proche de l’arcade de toute l’histoire des consoles (pour simplifier on prend la carte mère de la borne d’arcade NEO GEO MVS et on la cale au chausse pied dans une coque de console de salon). Fast Striker a, en son temps, également été porté sur Dreamcast !

Ce petit interlude historique passé, sachez qu’il n’y aura pas besoin de lâcher une somme astronomique dans l’achat d’une NEO GEO d’antan et sa cartouche à 400$ puisqu’il vous en coûtera seulement 6,99 € sur la playstation store pour en profiter sur votre vita (et en cross-buy PS4 s’il vous plaît ! :D)

Pour les amateurs d’éditions physiques, l’édition collector limitée est disponible chez play asia (PS4 ou PSVita) pour une trentaine d’euros.

L’arcade, chouette… mais sur PS Vita ?

La PS Vita dispose d’un (magnifique) écran 16/9 et d’une définition autrement plus importante que ce que nos TV’s pouvaient encaisser à l’époque… que vas-t-il se passer ?

Heureusement, pour accompagner cette transition de génération, le menu option fourmille de paramétrages concernant la partie graphique (entre autres). Je sui étonné par la qualité et la quantité des options disponibles pour adapter la vue à tous les goûts.. Pourcentage d’agrandissement vertical, horizontal, auto-adjust sur la hauteur de l’écran … mais aussi des options spécifiques à l’émulation des scanlines (l’entrelacement caractéristique des vieux écrans CRT), gestion du gamma, et enfin cerise sur le gâteau, un choix de papiers peints pour décorer les bords de l’écran.
Ah oui, il n’y a pas d’option d’antialiasing et c’est tant mieux.

Des options graphiques très complètes

 

A voir le soin apporté aux options, on commence à se douter qu’Eastasiasoft nous a fait là un portage très professionnel et complet.

Pour revenir à l’ambiance générale de Fast Striker, le constat est simple dès le menu : chaque micro seconde de temps est chère et doit être mise à profit, arcade oblige. De longues transitions ? Des loadings ? Des effets de fading ? Des contrôles lents à répondre ? NON ! Célérité et efficacité comme au bon vieux temps ! Rahh ça fait plaisir.

Les modes de jeu
Plusieurs modes de jeux sont disponibles : Novice, Original, Maniac et enfin Omake (bonus ultra hard).

Ne soyez pas trop gourmands d’entrée…

 

Il ne s’agit pas simplement d’un choix de difficulté, si les niveaux sont semblables d’un mode à l’autre, votre personnage, son vaisseau, vos capacités de tirs, les objets à collecter ainsi que les attaques ennemis sont bien différents. Je vous conseille donc de commencer par novice pour vous faire la main 🙂

Le nombre total de niveaux s’élève à 6 (5 sont accessibles dans les modes les plus aisés).
Bien entendu c’est peu et c’est là tout l’intérêt des 3+1 modes de jeu qui vont apporter une (grosse) diversification.

Gameplay et premier niveau
Lançons nous dans un mode au hasard… Quoi de mieux pour démarrer qu’un bon tuto en début de partie, à la mode SNK/arcade ?

Présents pour chaque mode de jeu, ils abordent les bases ainsi que les spécificités qui leurs seront propres. Tout est clairement expliqué. Vos boutons sont configurés ainsi : le pad digital et/ou le joystick analogique pour se déplacer. Croix pour tirer en avant, carré pour tirer vers l’arrière, rond pour activer un bouclier temporaire.

Tutoriel explicatif en début de mode

 

Quoi ? On tire aussi en arrière ? Oui, il va falloir faire fonctionner vos yeux en cadence et augmenter la bande passante entre vos 2 cortex cérébraux ! Pour vous aider, des indicateurs d’arrivées d’ennemis en haut et en bas de l’écran apparaîtront le moment venu.

Personnellement j’en ai profité pour configurer les contrôles à ma manière : R pour le tir de face, L pour le tir arrière et enfin Croix, carré, rond, triangle pour activer le bouclier. On n’est jamais trop sûr…

Plusieurs touches peuvent être affectée à une action

 

Autre chose, appuyez de manière répétée sur la touche tir ou laissez là enfoncée et la portée et la largeur de votre attaque diffère… bien vu !

Votre vaisseau est lâché dans l’espace via un transporteur bien plus gros. Vous êtes à présent seul face à des hordes d’ennemis. Qui sont-ils ? Pourquoi vous attaquent-ils ? Nul besoin de le savoir, on va dégommer tout ça !

La Hitbox du vaisseau est très « généreuse » et c’est tant mieux pour moi. En effet seuls les projectiles qui vous frappent réellement de plein fouet au centre du vaisseau vous assènent des dégâts. Sachant que des projectiles… il y en a parfois un sacré paquet au centimètre carré, je loue et bénie les développeurs pour cette délicate attention !

Et là ce n’est rien…

 

Détruisez un ennemi et ce sont des étoiles qui apparaissent pour une courte période (selon le mode choisi, les items à récolter sont différents).

Arrêtez de tirer et votre pouvoir d’attraction concentre ces items sur vous. De même, ne plus tirer améliore la vitesse de déplacement et donc d’esquive. Il est intéressant que cela soit ainsi car dans de nombreux jeux les items attirés peuvent être confondus avec des projectiles ennemis. Ici on fait bien le distinguo.

Un peu plus près des étoiles…

 

En cas de réception d’un projectile, vous perdez un de vos 3 boucliers énergétiques « shields », si vous n’en regagnez pas et que vous vous faites encore toucher, votre vaisseau explose et vous perdez 1 vie.
Il y a 3 vies par crédit. Je vous invite donc à déployer votre bouclier énergétique dès que le besoin s’en ressent car perdre un bouclier pour rien est quand même plus profitable que tous les perdre d’un coup.

En début de partie vous démarrez avec 4 crédits, à chaque fois que vous perdez toutes vos vies, le jeu vous propose de continuer en utilisant un crédit. Classique de l’arcade encore une fois.
Notez que vous pouvez cumuler des crédits d’une partie à l’autre.

Les ennemis
40 types d’ennemis différents sont présents. Ils sont de tailles, d’aspects et de dangerosités différentes.

Leurs attaques vont du simple tir de boules de plasma à des explosions, des tirs « spaghettis » en forme de courbes sinusoïdales, roquettes téléguidées, rayons lasers et autre joyeusetés.

Celui-ci balaye l’écran de boules de plasma à vive allure

 

Certains vaisseaux ennemis de type « porte avion de l’espace » sont tellement gros qu’ils peuvent occuper trois fois la hauteur de l’écran et abritent des tourelles ou bien d’autres ennemis.

D’autres vaisseaux vous attaquent en cohortes et effectuent des sortent de chorégraphies autour de vous. De nombreuses « chorégraphies » existent.

Un véritable ballet de l’espace

 

Les Big Boss
Vous êtes chanceux… Les boss sont signalés en amont avec un bon gros message défilant

Est-ce assez clair ?

 

Ils sont vraiment très gros, disposent des plusieurs méthodes d’attaques : de face, de derrière sur les côtés… Sachez que dans tous les cas les projectiles vont fourmiller.

Chacun dispose de ses propres patterns d’attaques, peut se transformer au fur et à mesure qu’il perd face à vous, se diviser, bref… ça c’est des boss que j’aime !

Comment vais-je passer « entre les gouttes » ?

 

Ils ne sont pas forcément ultra difficiles ni résistants sur le long terme, mais parfois, faux espoir, vous croyez l’avoir vaincu et puis non, un ou plusieurs rejetons du boss arrivent de l’arrière plan et se mettent à vous combattre à leur tour. Une barre de vie spéciale indique à quel stade de démolition du boss vous en êtes.

HUD, powerups, scores

Le HUD est très complet et s’enrichit en fonction du mode que vous avez choisi.

Intimement lié à cela, le système de scoring est assez poussé. Effectuez des combos (chaînes) en tirant sans relâche sur tout ce qui traîne afin d’augmenter votre score. Plus vous êtes proche de vos ennemis plus votre score augmente rapidement. En mode Maniac et Omake vous disposez d’un mode « grinding » en restant appuyé sur la touche tir. Là aussi il y a moyen de décupler le score.

Tirez sur ce qui ressemble à un astronaute perdu dans l’espace effectuant des zigzags et vous obtiendrez un bouclier. Attention, ça se perd plus vite que ça ne se trouve.

Enfin des secrets sont parsemés dans les niveaux : Il s’agit le plus souvent de détruire complètement un type d’ennemis ou ne pas louper une chaîne de combo à un endroit donné. Dès qu’un secret est déverrouillé un signal se fait entendre et vous récoltez des items en forme de mascotte NG:DEV.

Un leaderboard… local

 

Le classique tableau de scores est présent en fin de partie.. dommage il ne semble pas être persistant d’une session de jeu à l’autre.

Les graphismes
Parlons du fond de la scène… les niveaux ne disposent pas de fonds en 2D ou générés aléatoirement, non. C’est une vidéo de 3 secondes (du plus bel effet et au look 3D CGI des années 90) qui tourne en boucle. Ça ne me dérange pas plus étant donné que c’est fluide et bien construit, c’est là pour donner une profondeur au jeu avec le peu de ressources disponibles à l’époque.

Il faut bien comprendre que si Fast Striker date de 2010 il a été conçu pour une console des années 90. Époque où la 3D pré-calculée (CGI) était très souvent utilisées dans les jeux vidéos de manière fixe (Résident evil, Siberia…) ou animé (Time commando). Parfois à plus ou moins bon escient je vous l’accorde.

Le fond de niveau étant souvent proche du monochrome il n’interfère pas avec l’action du jeu à l’avant plan, ce qui est pour moi essentiel.

Peu importe le fond pourvu qu’on ait l’ivresse…

 

Beaucoup d’éléments (sprites) sont concentrés à l’écran. Votre vaisseau, vos tirs, les ennemis, leurs très nombreux tirs, les éléments dynamiques de décors… et pourtant pas le moindre ralentissement, des performances extrêmes pour un style de jeu où lenteurs et saccades ne pardonnent pas. Nous sommes donc sur un beau 60 FPS constant !

La musique
Je fais partie des personnes qui peuvent adorer un jeu ou le délaisser juste pour la musique.
C’est pour moi aussi important que les graphismes ou le charisme d’un héros.

Ici les pistes musicales créées par CJoe & Keyod sont indéniablement un élément clé du jeu ! Dynamiques, puissantes, complètement synchro avec les phases de jeu des niveaux. Le soin apporté à cela saute immédiatement aux yeux… enfin aux oreilles.

C’est avec plaisir que j’écoute l’OST de Fast Striker mais elle prend tout son sens in game !

Ce ne sont pas juste une ou 2 musiques qui sont bonnes mais la plupart ! Les étapes des boss sont très bien représentées musicalement. C’est stressant et intimidant.

Les effets sonores ne sont pas en reste, en plus des traditionnels tirs et explosions, des voix rythment les actions du jeu, des bruits robotiques de certains ennemis ou boss tranchent avec les ennemis « pions » qui se présentent sur votre route.

Musiques, level design et effets sonores offrent une combinaison parfaite.

Durée de vie, difficulté et trophées
Fast Striker, ne peut cacher ses origines arcades, en cela il est par définition un tantinet plus difficile que la moyenne. Rien qui ne puisse rebuter un fan du genre. Les débutants (comme moi) peuvent tout à fait se perfectionner (et accumuler des crédits) dans les modes novice et original pour aborder plus sereinement la suite. Je n’ai pas ressenti de frustration ou de punition de la part du jeu, juste l’envie de faire mieux et améliorer ma précision.

Les trophées sont équitablement répartis sur la longueur du jeu et apportent le challenge nécessaire à la complétion du jeu à 100 %. Pour décrocher le platine il va falloir bosser dur !

Finir le jeu avec 1 seul crédit ? Accrochons-nous.

 

La durée de vie sera donc fonction de vos aptitudes et détermination. Même si vous étiez un hardcore gamer je doute que vous puissiez le finir en 1 heure. Le plaisir de lancer Fast Striker est là, que ce soit pour 5 minutes ou plusieurs heures.

Conclusion
La PS Vita a déjà montré qu’elle était forte sur le terrain de la 2D, elle l’est tout autant en ce qui concerne l’émulation de titres arcade. Cette adaptation de Fast Striker est tout bonnement splendide. Tout est là pour tirer parti au mieux des commandes et capacités de la PS Vita. Je n’ai qu’un mot à adresser aux développeur de toute la planète : continuez à développer des jeux NEO GEO et adaptez les sur PS Vita S.V.P !

 

  • Les +
    • Une vraie adaptation/émulation réussie et performante d’un titre arcade.
    • Musique entraînante qui rythme parfaitement le jeu.
    • Gestion complète des contrôles et options graphiques.
    • Décors et vaisseaux précalculés du plus bel effet.
    • Les bugs de la versio NEO GEO corrigés (glitchs sur le vaisseau).
    • Les niveaux « labyrinthes ».
    • Les modes de jeu qui changent tout
    • La variété d’armes et ennemis
    • Une hitbox « généreuse ».
    • Du vrai challenge

 

  • Les –
    • Les fonds « vidéo » répétitifs.
    • Pas de online leaderboard.
    • Pas de sauvegarde des scores si on ferme le jeu (bug?).
    • Trophée platine particulièrement difficile pour les débutants.
    • La hitbox peut vous perturber

 

Pour en faire un hit ?

• Un leaderboard online ?
• Proposer un mode spécial ou niveau spécial pour la version Vita/PS4 ?
• Un lecteur audio intégré pour écouter les musiques !

 

Place aux notes !

Graphismes :
Très bon pour l’époque, toujours du plus bel effet aujourd’hui.
4/5

Musique :
Ultra dynamique, parfaitement synchro, j’accroche vraiment.
4.5/5

Gameplay :
Plusieurs modes de jeu, ultra fluide, une conversion arcade efficace.
4/5

Scénario et histoire :
Il n’y en a pas comme la plupart des titres arcades, toutefois mise en scène et tutoriels parfaits pour s’immerger.
3.5/5

Durée de vie et trophées :
Très bonne question, selon votre profil ça peut être quelques heures, comme beaucoup plus, certains trophées ne sont pas offerts pour 2 sous !
3/5

Rapport Qualité/prix :
Pour le prix demandé, un jeu de très grande qualité issu de l’arcade,
4/5

Coup de coeur :
Oh que oui ! Un shoot qui ne manque pas de saveur !
5/5

 

Total : 4/5

1 comment
  1. Merci pour le test, ça fait un jeu de plus à ajouter à la to do list de la vita 😏

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